On me demande souvent comment je fais pour faire confiance à mon intuition à ce point.
J’ai bien souvent du mal à répondre car je crois que cela a été le fruit d’un long processus. Ou au contraire peut-être que j’ai toujours suivi mon intuition sans m’en rendre compte comme on le fait tous.
La seule chose c’est d’apprendre à lui faire confiance à 100% et de se laisser complètement guider par elle.
Dans un monde ou l’on nous apprend en permanence à remettre notre autorité dans les mains de quelqu’un d’autre et toujours en dehors de nous-même, il est évident qu’à un certain point il ne soit même plus possible de faire confiance à sa propre intuition.
Le professeur est sachant, le médecin est sachant, les parents sont les sachant, les anciens sont les sachant.
En réalité qui d’autre mieux que nous-même peut réellement savoir ce qui est bon pour nous-même ?
PERSONNE
Mais ça, c’est un secret que l’on gardera précieusement, c’est peut-être même le fameux Secret que Rhonda Byrne mets trois plombes à livrer dans son bouquin (je ne sais pas car je n’ai jamais réussi à aller au bout !)
You hold the keys !
Pourtant Madonna le disait déjà dans les années 90 dans sa chanson FROZEN, et bien bien d’autres avant elle. Des traditions ancestrales avaient déjà enseigné cette sagesse depuis des millénaires.
Connais-toi, toi-même Socrate
Mais nous, nous, petite ère industrialisée, soi disant toute puissante, que nous enseigne-t’on ? Ne nous enseignes-t’on pas que notre meilleur ami s’appelle Google et qu’il sait Ô combien mieux que nous la réponse que nous cherchons.
Mais pose donc un jour tes fesses sur un coussin (ou sur une chaise si ça te fais mal dame bon diou) et REGARDE !
Regarde, attends, observe…
Si tu cherches une réponse et que tu tournes les choses en rond mille fois.
Regarde, attends, observe…
Qu’est-ce qui se trouve juste là ? Juste là sous la carapace, à l’intérieur de ta coquille ? Que te dictes ton coeur ?
Il est temps de se relier à ça, car ce savoir là est immédiat, il est tellement rapide que c’est en incroyable. Le cœur, le corps et l’esprit savent toujours instantanément ce qui est bon pour nous.
Combien de fois dans nos vies avons-nous utiliser l’expression : « je ne sais pas, mais là je le sens pas » ? Ce n’est pas le nez qui ne le sent pas, mais bien nôtre âme qui résonne négativement pour nous dire que ça n’est pas la bonne direction à prendre, pas le bon appartement à acheter, pas la bonne personne avec qui faire affaire etc etc…
C’est aussi simple que ça. Et ça marche pour tout.
Admettons que tu ailles au marché et que tu décroches de ta liste de course habituelle. Tu erres devant les étals et te laisse attirer par la nourriture, les odeurs, les couleurs. Instantanément tes mains choisiront les fruits ou les légumes dont ton corps à besoin pour combler ses carences. Tu sera même parfois surpris de te retrouver dans ton panier avec des choses que tu n’as jamais gouté de ta vie. Irène Grosjean qui parle de ce savoir intuitif du corps merveilleusement bien.
Il est très intéressant de faire l’expérience avec toute la famille, car le savoir intuitif est totalement personnel. Ce qui est bon pour toi ne l’est pas pour ton voisin, ton conjoint ou ton enfant.
C’est cela vivre de son intuition, c’est sortir de chez soi sans savoir ou l’on mets les pieds. Les laisser nous guider, là où ils ont envie d’aller. C’est se poser sur son tapis de yoga le matin et laisser faire le corps, le laisser aller là ou il a besoin d’aller et même si ça part en danse, en sieste ou en méditation.
Écouter, écouter, toujours écouter.
Mais écouter soi, son intérieur et non des vidéos, le médecin, le professeur, maman, papa etc…
J’ai été très marqué dès le début des stages de confiance en soi que j’ai pu proposé, d’entendre un nombre incommensurable de personnes me dire à quel point elles auraient envie de faire telle ou telle chose dans la vie mais aussi à quel point elles ne sont pas prêtes, qu’il leurs faut encore telle ou telle formation, tel ou tel diplôme.
Je ne peux blâmer personne quand on nous demande de nous asseoir bien sagement le cul sur une chaise pendant 18 ans minimum de nos vies (18 ans!!) tout ça pour obtenir le GRAAL…un bout de papier s’appelant le Baccalauréat, signé d’un recteur d’académie qui je vous le donne en mille ne nous connaît ni d’Ève, ni d’Adam.
Je remercie l’école de m’avoir appris des choses très pratiques comme le fait que je sois capable d’écrire ce texte aujourd’hui (non pas sans fautes certainement), que je sois capable de communiquer avec mes prochains ou de compter au quotidien.
Mais pour le reste, le reste… 18 ans?? Vraiment ? Mes parents avaient tant de bouquins à la maison que j’aurais certainement été bien plus productive dans mon apprentissage à laisser mes mains me guider et à attraper le livre dont j’aurais eu besoin sur le moment.
Je ne parle pas du fait que j’aurais pu passer tellement de temps à leur côté en cuisine ou au jardin que peut-être qui sait, si comme la fille d’une amie qui fait l’école à la maison, je n’aurais pas su cuisiner à 4 ans et parler 4 langues à 7 ans ? Sait-on jamais ?
Ainsi avec du temps entre les mains et un peu de lecture dans vos cerveaux – vous avez assez d’éducation d’un autre genre, et vous êtes envoyées à l’université en partie, je le soupçonne, pour y être déséduquées… »
Virginia Woolf s’adressant spécifiquement aux femmes dans un Lieu à Soi – 1928
Je me souviens avoir rencontré une personne en covoiturage qui était effrayé car son fils de deux ans récitait l’alphabet alors que personne ne lui avait appris. J’ai trouvé ça extraordinaire et merveilleux. Elle m’a exprimé sa crainte car son entourage et notamment les professeurs d’école lui ont dit que ça n’était pas normal et qu’elle aurait sûrement des difficultés avec lui quand il grandirait…??? Mozart n’as-t’il pas composé de la musique à 6 ans ?
Qu’est-ce que cette société qui tourne toutes les capacités extraordinaires et merveilleuses en problèmes ? « Il est zèbre, hyperactif, surdoué, hauts potentiels… Mon dieu que vais-je bien pouvoir faire ? »
Ne soyons pas effrayé du fait que nos enfants puissent être plus intelligent que nous !
Les enfants sont doués de capacités incroyables car ils sont reliés à leur savoir intuitif. Ils sont des pages blanches qui n’ont pas encore été gribouillés. Alors s’il vous plaît, s’il vous plaît, cessons de les brider avec des phrases du style : « Tu dis n’importe quoi.. », « Qui est l’adulte entre nous deux ? », « Je ne sais pas où tu es allé chercher ça » etc…
Élever (en langage des oiseaux élever = élévation) un enfant, c’est lui donner les clés pour qu’il puisse être autonome, libre et heureux. Mais s’il avait déjà les clés et que l’on avait juste à lui montrer le chemin pour qu’il s’y sente en sécurité, accompagné et soutenu ?
Je crois profondément que les enfants devraient être nos maîtres de sagesse car vivre dans une société qui nous apprend TOUT SAUF à connaître notre corps et notre esprit et qui nous enseigne même le mal être (saviez-vous par exemple que si les cigarettes sont aussi populaires, c’est avant tout parce qu’une campagne de propagande à été lancé par Lucky Strike dans les années 30 ? Et qu’ils ont fait appel à l’étude d’un psychanalyste pour la promotion de leurs produits ?).
Jamais un enfant ne vous dira que la cigarette sent bon.
« La vérité sort… » vous connaissez la suite.
Alléluia !
Car votre enfant intérieur lui est toujours là, bien caché à l’intérieur de vous et il ne demande qu’à vous dire VOTRE VÉRITÉ.
Café Babel : Il y a une histoire très particulière derrière le morceau « Spirit Bird ». Vous étiez dans le désert et vous avez parlé à un oiseau…
Xavier Rudd : (Il sourit, ndlr) En quelque sorte…C’était un cacatoès banksien. C’est un vieil oiseau, très sacré dans notre culture en Australie. Tu n’en vois pas beaucoup. Ils apportent différents messages à différentes périodes. Donc, j’étais dans le desert et il y avait cet oiseau qui généralement ne s’approche pas des gens. Là, il était en face de moi. Et il m’a parlé (il imite le cri de l’oiseau pendant un moment, ndlr).
Tandis qu’il me parlait, je sentais mes pieds s’enfonçaient dans le sol jusqu’à ce que je ne puisse plus bouger. Ensuite, pleins de souvenirs, de visages, m’ont traversé l’esprit. Mais ce n’était pas mes souvenirs, je n’avais pas vécu ça avant. Bref, ça s’est passé. Je suis parti et le soir, j’ai écrit « Spirit Bird » d’un seul trait. Je me suis assis dans le sable, sur la plage et en un instant, le morceau était fini. C’est cet oiseau qui m’a donné cette chanson.